Conseils pour votre voyage en Italie

Croisière en voilier dans les îles éoliennes

Je me suis rendue compte que je n'avais pas pris le temps de vous débriefer de mon séjour en voilier dans les îles éoliennes. Si vous fréquentez les pages de ce site depuis un moment, vous savez que la Sicile et moi c'est une histoire d'amour qui dure depuis 10 ans. Favignana, Palermo, Ortigia, les villages baroques ... J'avais du coup très envie d'y retourner pour découvrir encore autre chose et j'ai sauté sur l'occasion des 40 ans d'Andrea pour nous offrir une parenthèse de folie.

Préambule nécessaire. Je n’ai pas le pied marin. Je nage très mal. Voilà, c’est dit. Mais l’amour que mon mari dégage quand il parle des vacances en bateau qui ont marqué sa jeunesse (lui le vieux loup de mer de 40 piges hahaha) m’a donné envie de vraiment essayer de débloquer quelque chose. 

Moralité, me voilà à booker un parcours de choc dans les îles éoliennes aidé d’Amélie Panigai la fondatrice de Pinnanobilisail, société de croisières en Méditerranée qui a tout booké pour nous (chauffeur, restaurants, définition des étapes avec le skipper en fonction de nos goûts …)

JOUR 1, PREMIÈRES SENSATIONS

Arrivée à Palermo, un chauffeur nous attend avec un petit carton écrit Marchi. Youpi ! Plus d’1h30 de route pour rejoindre le port de Milazzo dans lequel nous allons dormir cette nuit avant de partir demain matin à l’aube.

En arrivant au port je rencontre notre skipper, Claudio (il ressemble à Eric Bana et j’aime ça). Je ne le sais pas encore mais nous allons vivre 4 jours tous les 3 pratiquement comme un trouple. Ambiance. 

Découverte du bateau ! Amélie m’avait prévenu d’un modèle sportif (celui plus confort était plus cher). EN EFFET. La chambre est dans la pointe et constitue le devant du bateau (vous reconnaissez les termes techniques là ?) Il ne faut pas être claustro et simplement se faxer dans le lit et arrêter de réfléchir. Heureusement, une lucarne vous permet d’observer les étoiles depuis le dodo. Sympa. 

Ça tangue fort au port mais je tiens le bon bout et surtout j’ai adoré la convivialité du premier dîner préparé par Claudio mon deuxième époux (enfin 3ème si vous comptez le divorce mais bon, vous suivez ma blague). Un petit vin blanc de l’Etna pour couronner tout cela. Claudio et moi avons le même rythme de descente. Quelle chance.

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JOUR 2, APPRENDRE À VIVRE AU RYTHME DE L’EAU

Le bateau est parti très tôt et me voilà à me réveiller au milieu de la mer. Merveilleuse sensation ! Du bleu à perte de vue, le bruit des vagues et un incroyable sentiment de sérénité. Nescafé, lait de soja, et me voilà à boire mon café parfait sur un bateau. Petit moment de gratitude envers l’univers (et moi-même qui ai tout organisé).

J’appréhende doucement la vie sur un bateau, j’apprends à me tenir pour avancer, je me tiens au mât comme une pirate en regardant l’horizon et je trouve mon coin pour bouquiner. Manque de bol en essayant de m’allonger pour fermer les yeux, je me coince le cou. Dommage, les vacances ont failli bien se passer.

AH ! Je n’avais pas précisé que j’étais montée sur le bateau en m’étant tordu sévèrement la cheville 24h avant le départ. On est donc sur un petit Koh Lanta me concernant. 

Plouf, nous voilà arrivés sur la sublime île de Panarea. Claudio, mon mari, heu mon skipper, met de la musique, et nous voilà à profiter des eaux sublimes autour du bateau. Nous utilisons le zodiac pour aller faire du snorkeling et découvrir l’île puis remontons à bord pour le déjeuner. Tomates, câpres, fromage, vin rosé de l’Etna (une constante de tous nos repas). Et c’est reparti pour découvrir une nouvelle crique, verte émeraude cette fois-ci. 

En route pour Stromboli ! L’île du volcan. Nous siestons un peu dedans et un peu dehors. L’arrivée sur l’île est splendide, un zodiac vient nous chercher et nous découvrons le petit village ultra bordélique. Voilà. Je suis venue chercher ça, ce bazar incroyable qui n’appartient qu’à la Sicile. Le glacier, le vendeur de brioches, les mecs qui discutent en marcel, ça sent le bagout, ça sent la fripouille adorable. 

Nous patientons 10 minutes en attendant une petite voiture APE qui doit venir nous chercher pour nous amener jusqu’au point de départ de notre ascension du volcan avec un guide. Oui j’ai la cheville tordue mais je grimpe des volcans mesdames et messieurs, je suis comme ça. 

On nous installe dans la partie Ouverte de l’Ape en nous demandant de NE PAS mettre nos doigts à l’extérieur de la voiture. Ce conseil s’avérera judicieux car la dite voiture est de la largeur EXACTE de la route. Pas un millimètre de plus.

Nous grimpons pendant 1h30 avec Angelo notre guide. La vue sur la mer et la côte sont extraordinaires mais … nous sommes surpris de découvrir une végétation brulée sur l’île. Angelo nous apprend qu’un employé de la protection civile en mai 2022 a mis le feu à l’île durant … un exercice anti-incendie.

Arrivés en haut au coucher du soleil, nous admirons la Sciara del Fuoco, les explosions successives du cratère vont littéralement rouler vers la mer. Le spectacle est incroyable et se poursuit au restaurant de l’observatoire où nous passons la soirée avant de rejoindre Ando sur son zodiac qui nous ramènera à notre voilier.

JOUR 3, SORTIR LES VOILES

Je dors comme une souche – un comble – malgré l’inconfort et le torticolis. Trio réveil – plouf dans l’eau – café, accompagné d’un peu de pain et d’huile d’olive. Puis nous naviguons une belle partie de la matinée pour nous rapprocher de Salina. 

Je suis de plus en plus à l’aise sur le bateau. J’adore particulièrement les moments des repas, avec la kitchenette hyper commode qui s’adapte aux mouvements du bateau et tangue, la table qui se déplie comme dans mon camping-car de Barbie. 

Nous nous arrêtons à Basiluzzo, un immense rocher sublime pour un plouf et le déjeuner. Claudio nous a promis des pâtes et voilà un plat de pasta paccherri avec tomates, anchois, câpres et mie de pain. J’adore ces festins tout simples ! 

Attention on SORT LA VOILE ! Adieu moteur (il y avait très peu de vent, on était donc obligé d’avancer au moteur). Le bateau se penche et c’est parti … Amélie a dit vrai, le bateau n’est pas au top du confort mais par contre côté sport il est incroyable ! J’en profite pour sortir mon carnet à dessin et croquer des petits détails de ce qui m’entoure. Le bateau, la côte. C’est vraiment ma méditation créative préférée.

Nous débarquons à Salina, prenons l’apéro sur la place principale au bar Terre di Salina qui vend au passage des produits de bouche sympas. Puis un taxi vient nous chercher pour nous déposer au restaurant étoilé Signum dont nous vous avions déjà parlé ICI.  J’en retiens encore des mois après un plat de poulpe e n’duja extraordinaire, une simplicité dans les lieux, l’accueil dont on n’a pas l’habitude dans les restaurants étoilés et les joueurs de foot ultra célèbres assis à côté de nous (apparemment « un demi dieu et son frère », je cite texto Andrea).

Par ici la dose hebdomadaire de sagesse italienne !

JOUR 4, APPRÉCIER LA VITA LENTA

Réveil à Salina après avoir dormi la moitié de la nuit dehors sur le pont tellement j’avais chaud. Je vous avoue que je n’aime pas dormir au port, je me sens moins en sécurité qu’au milieu de la mer avec mes 2 maris. 

Nous allons prendre une granita au bar Chioschetto Da Silvio avec brioche pour le petit dej. À la figue ou à la pêche, tout est préparé à base de fruits frais et surmonté de panna, de crème fraîche fouettée ! Puis nous allons acheter notre pique-nique du jour, des arancini et des cannoli fourrés à la ricotta chez Roberta dans la rue principale. Un peu de shopping malgré la chaleur à crever (j’ai adoré les artistes de la galerie d’art Amaneï), un passage à la douche du port qui est super propre et nous voilà reparti. 

Claudio a décidé de nous emmener voir une autre zone de l’île et il nous fait découvrir un hôtel qu’il adore avec sa femme au passage (j’entends votre deception, Claudio n’est pas vraiment mon mari, il a lui-même une vie de famille heureuse), l’adorable hôtel Ariana avec ses beaux volets bleus.

Ce petit changement à notre programme a un objectif clair, aller manger la « meilleure » granita des îles éoliennes à la ricotta et câpres confites chez Papero. Changer tous nos plans pour aller tester un truc à manger, ça c’est bien l’Italie. Au passage, il y a la jolie église, la plage de sable noire, les mots de sagesse à l’italienne que nous retenons de notre passage chez Papero.

« L’imperfezione è bellezza,
La pazzia è genialità,
ed è meglio esser assolutamente ridicoli
che assolutamente noiosi » 

Ahhh on a tout à apprendre du Slow Life des îles.

On reprend la route pour l’île de Lipari, la plus grande des îles éoliennes. Nous faisons un stop devant une ancienne construction industrielle qui crée un contraste incroyable entre un sable qui apparait blanc et une eau giga turquoise, c’est la Cava di Pomice.

On avance et découvrons depuis la mer la citadelle de Lipari. On peut y découvrir un très beau musée archéologique. Un arrêt à Porto lungo et Porto Piccolo pour faire réparer le moteur de notre zodiac et direction l’île de Vulcano. Clap de fin avec un apéro dînatoire à Vulcano sur le bateau, un point de vue unique puisque depuis cette île, on peut voir toutes les autres. 

NB/ Le centre de l’île ne vaut pas du tout le coup, je l’ai trouvé très artificiel et commercial mais la nature semble par contre spectaculaire. Sur Vulcano c’est sûr, je reviendrais ! 

Nos adresses dans les éoliennes

Voilier et skipper // [email protected] Amélie Panigai +39 342 177 06 22
Transfert taxi // Giolli Taxi Barcellona +39 350 18 80 581
Guide à Stromboli // Angelo Cristaudo +39 334 38 64 238
Restaurant l’Osservatorio // Via Salvatore di Mulattiera Salvatore Di Losa +39 090 95 86 991
Restaurant Signum // Via Scalo, 15, 98050 Malfa Salina +39 090 984 4222
Terre di Salina // Piazza Santa Marina, 98050 Santa Marina Salina +39 338 105 3975
Chioschetto Da Silvio // Piazza Santa Marina, 98050 Santa Marina Salina
Galerie d’art Amaneï // Via Risorgimento, 71, 98050 Santa Marina Salina
Hôtel L’Ariana // Via Rotabile, 11, 98050 Rinella +39 090 980 9075
Papero // Strada Provinciale, 16, 98050 Rinella

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Par Ali

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