La Fugue

L’appel de la Fugue

Quelques mots aujourd’hui à partager avec vous car je viens de partir pour ma fugue annuelle. Elle ne ressemble pas aux fugues que j’ai l’habitude de faire à Venise et pour plusieurs raisons que j’avais envie d’évoquer ici. J’écris tout cela avant tout pour moi comme une sorte de journal de bord de fugueuse. Prendre le temps de rédiger ces articles sur ma fugue me permet de mettre des mots sur mon état d’esprit, de clarifier les raisons de mon échappée-belle qui peuvent varier, et me donner des sortes d’objectifs personnels. Et puis j’écris pour vous aussi bien sûr ! Vous qui suivez ce thème des fugues avec extrême attention (Merciiiiiiii !) depuis septembre dernier et qui nous a permis d’avoir des échanges incroyablement riches cette année.

Premier élément de contexte, je ne fugue pas à Venise mais à Positano sur la côte Amalfitaine. Choisir un lieu de fugue qui me fasse rêver fait partie intégrante de mon process de « guérison » quand je ressens le besoin de partir. M’écouter. Me faire plaisir avant tout. Cette côte Amalfitaine est un de mes plus gros fantasmes Italiens. La vue depuis la route escarpée, les agrumes, les fleurs qui dégringolent des terrasses, les céramiques, les bagni au parasol rayé accrochés sur un rocher, les hôtels mythiques, ce bleu si intense, Capri … J’ai tellement hâte de fabriquer de nouveaux souvenirs là-bas.

Fabriquer de nouveaux souvenirs uniquement pour moi

Cette fois-ci, je pars seule mais je rejoins un groupe. J’ai choisi de participer à une retraite de Yoga avec ma prof à Florence, Shari (www.soleyogaholidays.com) et je suis tellement heureuse de tester un nouveau type de fugue avec elle ! Nouveauté, je vais totalement me laisser porter par le planning que quelqu’un d’autre a fait pour moi. Quand je pars à Venise, je suis en général dans le contrôle de tout, et j’avais envie de tester ce lâcher-prise que j’impose à mes fugueuses dans « Les Fugues Italiennes ». Ces dernières reçoivent un planning détaillé mais elles ne savent pas où et comment elles vont faire les choses. Ces surprises à répétition sont là pour créer de l’émerveillement, de l’émotion et renforcer l’instant précieux de la fugue. J’ai donc vraiment envie de me laisser porter par le planning que Shari a concocté pour moi, pour nous. Contrairement à mes habitudes, je n’ai pas prévu de listes infinies de choses à voir et à faire pendant les plages de temps libre. Ma tête n’y est pas. L’année a été très chargée, 2020 est déjà en préparation, j’ai vécu beaucoup de très belles choses et toujours dans l’intensité. J’ai un fort besoin de redescendre en pression, de créer du vide pour me ressourcer. Pour la petite anecdote, je devais faire cette retraite il y a 3 ans, 1 an après ma première fugue vénitienne. Mais une obligation familiale m’a obligée à annuler mes plans. Je ne savais pas encore que j’étais enceinte de bébé Bianca, et qu’il me faudrait attendre 3 longuesssss annéesssss avant de m’autoriser à repartir ! Grossière erreur Alice !

Me laisser porter par un planning que quelqu’un a concocté pour moi

Contrairement à mes habitudes, je pars pratiquement une semaine et pas 3 jours. C’est évidemment plus compliqué pour la logistique de la famille, mais la vie faisant bien les choses, nous avons eu du temps pour nous organiser et Andrea peut prendre le contrôle de la situation avec tranquillité. Je vais donc avoir 6 longues journées à moi et rien qu’à moi. La possibilité d’écrire, de dessiner, de prendre des photos pour moi, de discuter si j’en ai envie. Je me fais une joie de ce rendez-vous avec moi-même, un peu comme si je retrouvais quelqu’un qui m’est cher.

J’ai l’impression aussi d’être rentrée dans une nouvelle phase plus « mature », plus apaisée par rapport à la Fugue. Les derniers voyages ont été des soupapes de décompression vitales, j’arrivais à chaque fois à Venise dans un état psychologique lamentable. Là ce n’est pas le cas. J’ai passé une année incroyablement riche sur le plan professionnel, les nouveaux projets des Fugues Italiennes me donnant une satisfaction bien supérieure à tout ce que j’ai fait avant. Je me sens utile, je partage l’Italie que j’aime tant, je travers l’écran du téléphone pour vivre quelque chose de fort avec vous.

Anticiper les rendez-vous avec moi-même

J’ai appris avec l’expérience des dernières années à anticiper ces moments à moi. J’ai booké cette retraite de yoga en octobre dernier, quelques semaines seulement après être rentrée de Venise. Il était hors de question d’attendre une nouvelle « crise », je devais prendre les devants. Je crois que c’est une manière pour moi de reprendre le contrôle de ma vie en général, d’être dans l’action avant d’attendre que ça dérape, d’avoir envie d’être bien et de me donner les moyens d’y arriver.

Je crois aussi que quand on a gouté à la vraie fugue, celle seule, pour se reconnecter à soi, on ne veut plus lâcher ce sentiment. Je vous en ai parlé dans différents articles assez personnels, ce « fil de soi », je l’ai rattrapé de justesse avec mon divorce. J’ai donc l’impression de savoir ce que c’est que d’être à deux doigts de passer à côté de sa vie. Je veux être dans la conscience extrême que cet équilibre est fragile, et qu’il faut que j’y travaille.

Enfin, si je pars faire une retraite de yoga c’est aussi que je meurs d’envie de réactiver mon corps et de me reconnecter à cette pratique que j’ai démarré jeune avec ma maman. À Venise lors de ma dernière fugue, j’avais fait une leçon incroyable qui m’avait profondément débloquée grâce à des exercices de respiration. J’avais pleuré non-stop toute la leçon sans pouvoir me contrôler, c’était fou ! Et puis cette année, j’ai arrêté de faire du sport avec mon coach à 7h du matin. Je n’y arrive plus, c’est trop violent. J’ai besoin de me faire du bien, plus que de raffermir mes fessiers ! Même si je connais Shari, et que je sais à quel point on va bosser nos muscles 🙂

Alors voilà, La Fugue, c’est reparti !

Je vous souhaite un merveilleux été, je ne manquerai pas de vous écrire après ma semaine au paradis pour vous raconter comment ça s’est passé. Et puis au final, je ne serai pas si seule que ça, car une fugueuse, Sarah, vient avec moi. La sororité des Fugues Italiennes n’a plus de limite !

Baci

Alice

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Par Ali

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