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Les habitudes de Lucie Tournebize à Padoue

Après avoir vécu dans deux des villes les plus visitées d’Italie, Lucie Tournebize, journaliste et auteure voyage française, a posé ses valises il y a 4 ans à Padoue, cité provinciale du Veneto. Nous lui avons demandé de nous raconter son expérience et de nous livrer ses bonnes adresses pour vous donner envie de visiter cette jolie ville.

Buongiorno Lucie, les lecteurs d’Ali di Firenze te connaissent déjà bien puisque nous avons parlé de toi sur le site à plusieurs reprises, je les invite d’ailleurs à aller relire notre dernière interview pour se rafraîchir la mémoire sur ton parcours.

Buongiorno Emilie !

Tu as vécu à Rome (pendant 2 ans) et puis à Venise (pendant 4 ans), 2 grandes villes très touristiques, comment et pourquoi as-tu fini par t’installer début 2020 à Padoue, une plus petite ville ?

Au printemps 2019, j’allais avoir 30 ans, j’étais à Venise depuis 2016 dans le même appartement, j’en avais marre de vivre en colocation, j’avais envie de vivre seule. À Venise, il y a très peu de biens sur le marché locatif (car ça fait de l’or sur airbnb !) et à ce moment-là j’ai rencontré mon copain. Rapidement après, il m’annonce qu’il est muté à Padoue pour son boulot. J’ai ainsi pu découvrir Padoue, me rendre compte que la ville me plaisait et que c’était beaucoup plus envisageable de trouver mon appartement à moi et d’oublier les colocations. J’ai donc décidé de déménager, grâce à ce hasard.

Comment s’est passée ton intégration? As-tu rencontré facilement des gens?

On a été confinés peu après mon arrivée le 1er février 2020. Je me souviens très bien de cette période, depuis chez moi, j’essayais d’imaginer ce qu’il y avait au bout de la rue, c’était étrange. À ce moment-là, je ne connaissais personne à part mon copain. À l’automne 2020, j’ai commencé à chanter dans une chorale LGBT+, Canone Inverso, et ça a été un super moyen de s’intégrer, notamment à travers une chorale de ce type-là. On veut à travers le chant porter un message commun, il y a des gens de tous les âges (de 20 à 65 ans). Je me suis fait des amis assez différents de moi, avec des profils variés. Autre point d’intégration, via une ancienne collègue de mon copain, j’ai découvert la “Librosteria”, une librairie bar tenue par Marianna et Elisa. Marianna adore mettre les gens en contact et m’a permis de rencontrer du monde.

LibrOsteria / Via Savonarola, 167, 35139 Padova

Basilique Saint-Antoine de Padoue, Clovis Wood (Unsplash)

Prato della Valle, Filippo L (Unsplash)

Les portiques de Padoue, Lucie Tournebize

Était-ce plus facile ou plus difficile qu’à Rome et Venise ?

C’était différent. À Venise, ce qui est difficile, c’est que les gens sont de passage. En Italie, les jeunes arrivent difficilement à trouver une stabilité professionnelle, donc ils ne restent pas longtemps car ils ont des statuts précaires. À Rome, j’étais moi-même de passage, puis c’était aussi le moment de mon Erasmus, donc c’était différent, beaucoup plus facile pour se faire des amis. Par contre, j’aurais voulu m’y installer et j’ai cherché du boulot mais c’était terrible ce qu’on me proposait : je répondais à des annonces comme prof de français et on me répondait “ok tu vas enseigner l’anglais pour 8 euro de l’heure”.

Qu’est-ce qui différencie ta vie en Italie de ta vie en France ?

Je viens de Sète, dans le sud, je n’ai pas eu un choc culturel si fort en m’installant à Rome. J’étais impressionnée par la grandeur de la ville mais pas tellement par la façon d’être des gens ! D’ailleurs, la première fois que j’ai emmené mon copain à Sète, il a dit “mais on est à Chioggia ici” (une petite ville dans le Veneto). En Italie, les gens parlent beaucoup à tout le monde, à Sète aussi, mais j’aime ça. J’ai été plus choquée quand je suis allée vivre à Lille pour finir mes études après mon année d’Erasmus à Rome !

Et travailler en Italie, ça représente quoi comme différence avec la France selon toi ?

Mon travail oscille souvent entre les deux : je travaille pour des maisons d’édition ou des journaux français, mais mes sujets sont sur l’Italie et les Italiens, donc je vois les deux côtés, mais je garde une grande liberté car je suis indépendante. Il y a un cliché sur les Italiens au travail disant qu’ils seraient un peu “carnaval”, je peux dire qu’ici en Vénétie, ils ont une religion du travail importante, ils travaillent beaucoup. Mais disons que la souplesse qu’ils ont dans la vie en général peut se refléter aussi dans le travail. Ils sont plus accueillants au premier abord, même lors d’une première conversation téléphonique. Je trouve ça très agréable.

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JE COURS !

Forte de toutes ces expériences, comment décris-tu ton rapport avec l’Italie, sens-tu qu’il a évolué depuis toutes ces années ?

Pour moi, c’est devenu ma maison. Non seulement parce que ce sont des années formatrices, celles que j’ai vécues ici. J’ai aujourd’hui 34 ans et j’ai l’impression d’être devenue adulte en Italie. J’ai intégré des choses qui sont culturelles aux Italiens et je suis maintenant parfois choquée quand je rentre en France, notamment sur la rigidité ! Ici, on s’habitue au fait que les gens essaient de trouver des solutions à tout. Même face aux règles. Les Italiens essaieront toujours d’arrondir les angles d’une case pour que tu puisses entrer dedans si tu en as besoin. Ça s’exprime dans le fait que les gens ici sont un peu moins speed et dédient plus du temps au rapport humain. Ils sont plus souples. Ce sont des choses que je commence à considérer comme normales, surtout car j’aime beaucoup parler aux gens, échanger.

Que penses-tu de l’évolution du tourisme en Italie, toi qui “le vit et l’étudie” de près ?

J’ai l’impression qu’il y a eu une période d’opportunité pour mon métier quand j’ai commencé à écrire mon blog Occhio di Lucie en 2013 ou 2014 qui correspondait à une période de boom du tourisme autour du low cost et des séjours courts. Cela s’est traduit par une massification du voyageur indépendant.

Ce qui a évolué, ce sont 2 choses:

  • un sur-tourisme qui fait qu’il y a une quasi saturation à Venise, Florence et même Naples aujourd’hui (notamment avec le phénomène Airbnb)
  • une contre tendance depuis la fin du confinement, qui est celle du tourisme slow, une envie de voyager autrement, avec un autre impact, écologique ou social.

Est-ce que ça se ressent aussi dans une ville comme Padoue ?

La ville a reçu une reconnaissance de l’Unesco pour des cycles de fresques du 14e siècle (notamment de Giotto). Il est prouvé qu’il y a un vrai effet UNESCO sur les sites au niveau de la fréquentation touristique. La mairie a créé une opération de communication importante. Suite à cela, il y a eu une petite explosion des offres Airbnb. Si on ajoute l’inflation depuis le début de la guerre en Ukraine à cette politique communale, il y a un risque aussi pour Padoue que le secteur du logement se transforme.

Sofia Rotaru (Unsplash)

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"Les gens ici sont un peu moins speed et dédient plus du temps au rapport humain. Ils sont plus souples. Ce sont des choses que je commence à considérer comme normales, surtout car j’aime beaucoup parler aux gens, échanger."

Lucie Tournebize

Un fleuriste dans le centre, Lucie Tournebize

Quelles sont les habitudes du quotidien que tu as créées dans cette ville ?

J’ai une liste d’habitudes de boulot importantes car je travaille de chez moi et j’ai envie de maintenir un bon équilibre. Je me promène tous les matins dans mon quartier, Arcella, au Parco Milcovich, avant de commencer à travailler. 1 à 2 x par semaine, je vais travailler ailleurs qu’à la maison : j’ai gardé une carte dans mon ancien co-working Metodo Zero, je vais aussi parfois travailler à la Librosteria pour couper la journée en deux. Une autre habitude que j’ai prise et que j’adore, c’est de me déplacer à vélo. À Padoue, tu peux faire tout en vélo, c’est l’avantage d’être dans une ville de la plaine du Po !

Metodo Zero / Via Niccolò Tommaseo, 96A, 35131 Padova https://www.metodo-zero.it/ 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta vie à Padoue ?

La dimension de la ville et son côté reposant. C’est quand même grand (200.000 habitants et environ 60.000 étudiants), mais il y a aussi un côté village. Si je sors le soir, j’ai 1 chance sur 2 de tomber sur quelqu’un que je connais, sans qu’on ait besoin de s’arranger. J’aime aussi beaucoup mon quartier, Arcella, ses petites maisons avec  jardin et ses gros chats ! Il y a 50.000 habitants, c’est multiculturel, il se passe plein de choses, il y a des parcs, des festivals,… c’est enrichissant.

Est-ce qu’il te manque quelque chose ? Par rapport à Venise, Rome ou même à la France ?

Une chose me manque par rapport à chez moi en France : l’accès facile à la mer. Je n’ai pas de voiture par choix, donc ça complique les choses. L’été, en transport en commun de Padoue, c’est démotivant, tu as peu de choix, le Lido de Venise est à 1h40 ou alors tu as accès à des plages moches, des bagno privés où tu paies pour te baigner et ce n’est pas trop mon truc.

As-tu prévu de bouger de nouveau à l’avenir, pour un nouvel endroit italien sublime ?

Je ne pense plus bouger, je crois avoir trouvé ma maison ! Ce qui me plaît, c’est que c’est une ville très stable. D’ailleurs je remarque que dans les gens qui viennent étudier à l’université ici, il y en a pas mal qui restent. Puis acheter un logement est plus envisageable ici que dans une grande ville. Les choses semblent possibles et je m’y trouve bien. Les amis que j’ai ne sont pas des gens qui risquent de partir bientôt, c’est agréable.

 

 

On arrive au moment où je te demande tes meilleures adresses à Padoue !
-Où vas-tu pour prendre le café ou manger une bonne pâtisserie ?

Quand j’ai le temps, j’aime aller dans le centre ville, prendre un petit déjeuner au café Manin. C’est le café comme le décrit Alice : tu entres 1 fois, tu commandes 1 macchiato et le lendemain, on se souvient déjà de toi et ta commande ! Ça ne m’était pas arrivé à Venise ou à Rome. Et leurs brioches sont excellentes !

Caffetteria Manin / Via Daniele Manin, 56, 35139 Padova

-Pour l’apéro ?

Al Buscaglione, c’est un bar dans le centre qui sert que des vins natures et de très bonnes bières artisanales. Le patron est un musicien, la musique y est super cool ! L’ambiance est sympa, tu y vas 3 fois on te reconnait. Les cicchetti sont très bons, leurs boulettes à la zucca et la noisette sont splendides.

Al Buscaglione / Via Marsala, 50, 35122 Padova

-Quels sont tes restaurants préférés ?

2 QG se sont imposés récemment : 

-Osteria La Ruta, dans un coin de Padoue que j’aime beaucoup, Via Savonarola, un quartier médiéval avec des maisons vénitiennes et une tour de l’observatoire ! Ils servent une cuisine locale avec des influences sud-américaines, j’aime le twist. Tu y trouveras toujours un plat végétarien super bon, les prix sont hyper honnêtes (à midi, formule à 10€). On y boit aussi très bien, tu peux d’ailleurs y aller seulement pour un verre, ils ont une terrasse.

Osteria La Ruta / Via Savonarola, 122, 35137 Padova https://www.osterialaruta.it/ 

-Osteria di Fuori Porta dans mon quartier, 100% végétarien voire vegan, on mange très bien, de saison. Ça me donne envie de cuisiner, me donne des idées! La carte change tout le temps mais au printemps, j’adore leur salade de caprino avec des fraises.

Osteria di Fuori Porta / Via T. Aspetti, 7/A, 35132 Padova http://www.osteriadifuoriporta.it/ 

Les cicchetti de l'Osteria La Ruta

 

En centre-ville, pour des adresses plus classiques :

-Osteria l’Anfora, un grand classique de Padoue. Un restaurant à la vénitienne typique,  avec ambiance de taverne, toute la déco est en bois. À un certain moment de la journée, tu trouveras tous les retraités qui viennent boire un verre de vin accompagné d’un oeuf avec l’anchois dessus. Tu y trouveras les classiques pasta alle vongole, le bigoli con il ragù di corte, le fameux baccalà mantecato. Il faut absolument réserver.

Osteria l’Anfora / Via Soncin, 13, 35121 Padova

-Osteria dal capo, qui propose une cuisine très régionale, qualitative (on est un cran au-dessus de All’Anfora). Je conseille une spécialité, l’insalata di capone tiepida, une salade de chapon tiède. Et puis c’est aussi l’endroit pour tester les différents types de radicchio, le légume roi dans la région.

 Osteria dal capo / Via Obizzi, 2 Adiacente, 35122 Padova  http://www.osteriadalcapo.it/ 

Piazza delle Erbe, Mercato sotto il salone, Pietro Rampazzo (Unsplash)

Par ici la dose hebdomadaire de sagesse italienne !

-Un endroit pour les produits de bouche ?

Le centre s’appelle “Le Piazze”, ce sont trois places principales dont deux qui sont collées (piazza delle Erbe, piazza della Frutta e piazza dei Signori). Dans cette zone, il y a le marché “Sotto il salone”, à faire pour aller chercher de bons produits. Ils ont d’excellents fromagers, il y a un primeur bio ‘il tamiso’, je vais par exemple toujours y chercher la Mortadella al tartufo de l’‘antica macelleria da Natale” quand j’ai des invités. Ce marché te ramène en arrière, on a l’impression de voir des commerces d’avant l’ère du marketing ! Il reste ouvert le week-end.

Marché Sotto il salone / Piazza delle Erbe, 35, 35122 Padova https://www.mercatosottoilsalone.it/

-Est-ce que tu y fais du shopping ? Où ?

J’aime les fripes, il y a une super chaîne de 3 magasins à Padoue, “Angoli di mondo”, une sorte d’Emmaüs. En Italie, ce qui est génial, c’est que si tu vas dans des fripes dans les beaux quartiers, tu peux tomber sur des pépites d’une super qualité faite par une sarta, une couturière. On ne trouve pas ça ailleurs.

Angoli di Mondo / Riviera Tito Livio, 46, 35123 Padova
Via Barroccio dal Borgo, 10, 35124 Padova
Via Jacopo da Montagnana, 17, 35132 Padova 
https://www.angolidimondo.it/

-Un artiste ou artisan que tu as découvert à Padoue ?

J’ai une jolie histoire à raconter : j’avais chez moi un calendrier et un livre faits par un artiste (une histoire de chiens qui faisaient un concours d’oreille !). Un jour, lors de cours de céramique et je rencontre un gars qui s’appelle Simone, on sympathise et au bout de plusieurs mois, je l’invite chez moi et il m’offre un de ses livres. Je reconnais son style, c’était lui l’auteur du livre sur le concours d’oreilles ! Il n’a pas de magasin physique mais une boutique sur Etsy où il présente ses différents projets, notamment un superbe jeu de tarot.

Simone Razzano / www.instagram.com/simonerazzano

-Tes événements culturels favoris ?

Padoue est une ville connue pour la médecine, donc il y a beaucoup d’événements scientifiques. Par exemple, il y a un festival qui mêle sciences et théâtre. Je n’ai pas encore assez exploré cette réalité. Padoue est très proche de Venise (30 minutes en train) donc pour les expos, par exemple, je vais plutôt à Venise, ça se passe beaucoup là-bas ! 

Deux très chouettes événements :

  • Le festival Arcella Bella dans mon quartier. Bonne nourriture, concerts, ça dure 5 mois, tout est gratuit, j’adore y aller.

Arcella Bella / Parco Milcovich  https://www.arcellabella.com/ 

  • Le River film Festival, avec projection de courts métrages sur un écran flottant sur le canal dans le quartier de Porta Portello. Poétique et romantique

River Film Festival / Porta Portello e Lungargine del Piovego https://riverfilmfestival.org/ 

-Une ou des adresses dans la campagne autour de la ville où tu aimes te ressourcer ?

J’en ai plusieurs :

-Les Colli Euganei (monts Euganéens), une anomalie dans la plaine du Pô car ce sont 4 anciens volcans. Là-bas, il y a un endroit qui s’appelle Dalla Teresa, super beau, au sommet d’une des collines avec une vue de dingue sur les vignes et alentours. On peut commander à boire et à manger, des choses très simples, comme de la charcuterie et du vin.

Dalla Teresa / Via Roverello, 1, 35030 Cinto Euganeo https://www.collieuganei.it/

-La campagne lagunaire : j’aime beaucoup les îles de la lagune de Venise, surtout Sant’Erasmo, où j’ai passé 1 semaine de vacances hors saison. On a loué un vélo, fait le tour de l’île, la sieste, rencontré les personnages au bar,…

-La villa Barbarigo a Valsanzibio : une très belle villa privée avec des jardins magnifiques qu’on peut visiter. Témoins du délire des riches vénitiens d’autres fois : on y trouve un labyrinthe, des oiseaux de tous types,…

Villa Barbarigo / Via Diana, 2, 35030 Valsanzibio https://www.valsanzibiogiardino.com/

Mercato Sotto il salone

Vue depuis Dalla Teresa, Gabrielle Rampazzo (Unsplash)

Bassano del Grappa par Alex Mihu (Unsplash)

Pour terminer, rendez-vous à la gare ! Où partirais-tu pour une journée en train depuis Padoue ?

J’irai à Bassano del Grappa. C’est une petite ville très mignonne où tout se passe autour du Ponte degli Alpini. On est vraiment en Vénétie où ils aiment bien lever le coude et c’est la ville de la grappa, donc la tradition veut que tu ne passes pas le pont sans avoir bu une grappa aux bars positionnés à une des extrémités du pont. C’est très sympa et le paysage est très joli. Aussi, tu peux te baigner dans la rivière, l’eau est propre et fraîche et l’été c’est très agréable.

 

Grazie mille Lucie !

Retrouvez les autres interviews “Les habitudes de” ICI

Retrouvez Lucie sur son blog « L’occhio di Lucie » ICI et ses publications ICI

Crédits photo : cover Lucie Tournebize ; article Lucie Tournebize et Unsplash (voir légendes)

Par Emilie Nahon

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