Interview

Un moment Pucci

Ni portrait de florentin, ni dossier de fond, mais plutot « moment » exceptionnel, voilà comment je décrirais ma rencontre avec la marquise Cristina Pucci, femme et muse du couturier florentin Emilio Pucci. Dans le palais familial au cœur de Florence, j’ai eu la chance de côtoyer pendant 2 heures celle qui a partagé la vie d’un homme extraordinaire et qui a également vécu les plus belles heures de la Dolce Vita italienne (la vraie) dans les années 50 et 60.

Le mythe de la famille Pucci va bien au delà de la bulle Mode puisque c’est une très ancienne famille florentine qui partageait le quotidien des Médicis au 15ème siècle. Le palais Pucci qui offre toutes les caractéristiques d’un palais de la Renaissance, est d’ailleurs situé via dei pucci, à quelques mètres du Palazzo Riccardi Medici, via Cavour, où vivait la famille régente. Autre petite anecdote soulignant les liens qui liaient les deux familles,  les Pucci avaient reçu des mains de Lorenzo le Magnifique un tableau de Sandro Boticcelli pour les noces de Giannozzo Pucci et Lucrezia Bini, une pure merveille.

Je me sens tout à fait privilégiée  d’avoir pu rencontrer la marquise, surtout dans le cadre intime de son sublime appartement. Entouré d’art et bercé par la musique classique, j’ai absorbé tout ce que je pouvais de ses explications d’une Italie pas si lointaine qui n’existe plus. Une vie insouciante dans les années 60 où personne n’était jamais fatigué tant que l’aventure était au rendez-vous. Une période où tout était possible, les caprices jamais vulgaires, les différences de classe réelles mais sans la moindre importance. Une époque révolue où il suffisait de vouloir quelque chose pour l’avoir, sans arrière pensée, sans médisance. Un état d’esprit où le glamour était roi, une vie légère mais pas superficielle, finalement à mille lieux de la Jet Set d’aujourd’hui.

Nous avons également échangé sur les films du réalisateur italien Federico Fellini. Commentant le chef d’œuvre la Dolce Vita avec Marcello Mastroianni dans le rôle d’un journaliste mondain à Rome des années 60, Cristina Pucci m’expliquait que le film pouvait paraître ennuyeux pour certains tout simplement parce qu’il est difficile de comprendre une ambiance qui n’existe plus et avec laquelle la génération d’aujourd’hui n’a jamais été en contact.

 

Un moment Pucci qui restera gravé dans ma mémoire ! Grazie !

Par Ali

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