Deuxième épisode de notre série d’articles spécial été italien et îles siciliennes ! Après Marettimo la sauvage que je vous ai fait découvrir il y a quelques jours, on cingle vers Favignana, un autre joyaux encore préservé des touristes. Cette petite île offre un mélange détonant de Dolce Vita : balade en scooter ambiance bout du monde, place de village animée et illuminée de loupiotes à la nuit tombée, crique d’eau transparente dont les plus belles ne sont accessibles que par bateau … Andiamo ?
Je vous conseille la Cala Faraglioni, au Nord est de l’île, pour ses eaux incroyablement cristallines. Sinon la Cala del Bue Marino pour les amateurs de snorkeling.
Si vous souhaitez vous aventurer au cœur des grottes et anfractuosités à la découverte des fonds marins, entre poissons et épaves disséminées aux quatre coins de l’île, il est possible de louer du matériel auprès du club de plongée Posidonia Blu.
Des criques inaccessibles via la terre et un pique-nique sicilien à bord de votre barque
Et comme toujours, la location d’un bateau sans permis au port vous permettra de gérer votre virée en mer comme bon vous semble. À vous les petites criques inaccessibles via la terre et le calme d’un pique-nique à bord ! Vous pourrez également partir en excursion en bateau avec les pêcheurs du coin sur leur embarcation traditionnelle (Compagnia delle Egadi) ou encore auprès d’Escursioni Blu Lines pour une sortie d’une journée en groupe avec arrêts baignades et collation.
A peine débarqués sur Favignana, on visite l’ancienne conserverie de thons, fleuron de la noble famille Florio aujourd’hui reconvertie en un éloquent centre culturel dédié à la mattanza, version marine de la corrida.
Un thon à l’aigre douce dégusté dans un ancien moulin
Pour rester dans le ton, on se rend dans la foulée pour déjeuner dans un ancien moulin où l’on savoure en toute simplicité les spécialités de l’île : le couscous et la soupe de poissons, les spaghetti aux sardines, le thon à l’aigre douce….
On enfourche ensuite sa bicyclette et on file se baigner. Le choix sera difficile. Eaux turquoise ou bleue marine ? Plage de galets du côté sauvage ou plage de sable fin vers le village ? La beauté de l’île c’est que l’on a toujours le choix.
On poursuit ensuite la balade coté terre, le long des cotes découpées parsemées de figuiers de Barbarie, d’agaves, de câpriers et de plantes aromatiques qui fleurent bon la garrigue pour se rendre au Jardin de l’Impossible.
Figuiers de Barbarie, agaves, câpriers et plantes aromatiques
Je ne suis pas très objective, car depuis que je travaille pour une Biennale internationale de jardins méditerranéens, je suis légèrement obsédée par tout se qui verdoie ! Néanmoins, ce lieu est surprenant, vraiment. Planté au beau milieu des gigantesques colonnes de pierres carrées qui s’élancent vers le ciel, c’est le fruit de la passion d’une femme pour les plantes qu’elle a souhaité coûte que coûte faire pousser au sein des anciennes carrières de tuf (qui servaient jadis à la construction des palais siciliens).
Ce qui m’a séduit c’est qu’elle a su écouter le genius loci (l’esprit du lieu), valorisant ainsi le lieu sans le dénaturer. A deux pas, une nage contemplative s’impose dans la Cala Rossa, un splendide amphithéâtre naturel.
Pour dîner de poissons frais, je vous conseille le restaurant et l’Osteria Sotto Sale, deux lieux très agréables proposant un twist heureux entre design moderne et industriel.
Spadellata di gamberi rossi di mazara, caserecce con tonno, pomodorini e pesto, polipo annegato nel vino rosso … la liste des merveilles à déguster est longue ! N’hésitez pas à demander à votre hôtel de réserver pour vous quelques jours à l’avance car le restaurant est pris d’assaut comme toutes les meilleures tables de la petite île.
Gamberi rossi di mazara pour le diner dans un village pittoresque
À noter, le petit village possède un « forno » délicieux où vous pourrez vous approvisionner en Arancini (boules de riz fris remplies de fromage, ragoût ou petits pois), parfait pour un pique-nique.
La soirée pourra s’étirer avec un cocktail au Bar Camarillo Brillo.
A l’heure du coucher, on regagnera l’une des chambres de la Dimora Cala del Pozzo. Cette ancienne bâtisse rurale datant du 18ème siècle possède un charme bohème chic avec ses draps en lin et ses teintes claires. Sur le versant sauvage de l’ile, j’aime le fait qu’elle soit en pleine nature. Un éden merveilleux. Au réveil le lendemain matin, on peut admirer depuis son jardin privé et étreint d’un sentiment de sérénité la vue de sur les îles alentour : Marettimo et Levanzo.
Une alternative, d’un gout tout aussi raffiné mais à un prix moins élevé est la Casa al Mare de l’autre coté de l’île. Alice a testé de son côté la Casa Favonio qui fait partie du même groupe, un boutique hôtel niché dans les premiers virages du mont Santa Caterina. Une déco au petit soin, des terrasses privatives, un scooter qui vous attend dès l’arrivée… un traitement cinq étoiles adapté aux couples qui veulent se faire plaisir.
Dernière idée parfaite pour les familles : j’ai repéré les appartements à louer dans le décor insolite du Giardino Impossibile à la villa Margherita. Du petit studio immergé dans la nature à la Family Suite, chacun y trouvera son compte. Le plus ? Les parties communes avec la piscine.
Carnet d’adresses :
Tags: Favignana, Sicile
Amélie Panigai est franco-italienne et a l'audace de se balader à Venise sans carte. Elle collabore avec Ali depuis novembre 2015 en proposant ses idées de visite et shopping dans la Lagune. Le Veneto n'ayant aucun secret pour elle, elle vous embarque également dans le Frioul ou à Trévise.
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