Le journal de bord d'Ali di Firenze

La quarantaine d’Emilie, Armelle, Georgette, Lucie et Giulia

Pendant qu’Alice vous livre ses journées trépidantes en quarantaine (elle a quand même ouvert un pop up restaurant avec ses enfants!), je cherche désespérément quoi vous écrire. Parce que non, de mon côté, il n’y a pas de quoi faire des articles fleuves sur mon quotidien: je vis seule à la campagne dans une petite maison que j’habite depuis seulement 6 mois, où je suis arrivée avec 1 valise et 1 sac, autant vous dire que je n’ai RIEN. J’ai fait un rapide calcul, j’avais pris 7 livres avec moi et en ai acheté 3 depuis, ça fait 10. J’en ai déjà lu 9, il m’en reste donc 1 pour m’occuper. Elle va être longue cette quarantaine…

 

Alors, tant que j’ai internet (peut-être que ça aussi, on va nous le supprimer!?), je lis, et particulièrement les témoignages des personnes qui vivent la même chose que moi (et 60 millions d’habitants). On se sent tout de suite moins seul. Parmi ces lectures, certaines m’émeuvent, d’autres me font rire, d’autres encore me font réfléchir. Et si je partageais ça avec vous?

LE RAPPORT AUX AUTRES avec Lucie Tournebize

 

Le premier article à avoir attiré mon attention sur le sujet date du 1er mars, looooooongtemps avant qu’en Toscane nous ne prenions vraiment la mesure de la situation. Il est écrit par Lucie Tournebize, du blog L’Occhio di Lucie. Elle y raconte son ressenti entre Padoue (où elle vit) et Venise (d’où elle a récemment déménagé) lors de la première semaine marquée par le coronavirus en Italie. Elle y partage ses observations et plus particulièrement une réflexion sur nos façons d’être ensemble, à nous les humains. La situation inédite que nous sommes en train de vivre ne serait-elle pas une occasion de repenser nos rapports aux autres?

Lire l’article de Lucie ICI

Et puis, les jours ont passés, la situation s’est détériorée. Le week-end dernier, on a entendu parler d’un projet de décret qui allait resserrer la vis, mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Pour tout vous avouer, le fait de ne pas regarder la télé et d’être une petite belge en Toscane (où le maire de Florence se voulait hyper rassurant et enveloppant) m’a un peu empêchée de prendre le pouls réel de la situation. 

 

Mais le lundi 9 mars, j’ai lu l’article de Georgette Jupe, du blog Girl in Florence et j’ai commencé à réaliser. La situation n’allait pas s’enrayer toute seule, ça arrivait chez nous. Quelques heures plus tard, ma mère m’appelait pour me dire que la télévision belge venait d’annoncer la quarantaine étendue à toute l’Italie.

SOUTIEN AUX COMMERÇANTS ET INFO CONCRETES avec Georgette Jupe

 

L’article de Georgette m’a permis de réaliser l’ampleur de la situation, mais pas d’une manière anxiogène, à la différence des messages qu’ont passé les médias européens. Georgette a rédigé un texte informatif -et extrêmement bien documenté- au départ, mais surtout pragmatique et plein d’espoir ensuite. Elle nous informe des différentes possibilités de volontariat via la croix rouge par exemple, mais nous donne également des idées pour soutenir les commerçants locaux et petits indépendants: réserver une visite guidée très à l’avance pour notre prochain trip, passer commande aux restaurateurs qui ont mis au point la livraison à domicile, s’offrir un objet d’artisan italien par internet, etc. Autant de choses envisageables pour nous, en quarantaine en Italie, et aussi certaines pour vous, où que vous soyez.

Lire l’article de Georgette ICI 

SOPHIA LOREN ET PASTA FRESCA  avec Giulia Scarpaleggi

 

Mardi 10 mars, je me réveille avec la gueule de bois. Étrange, hier soir, je n’ai rien bu. Et puis je me souviens. Ok, je suis en confinement. Je ne vais pas vous le cacher, la journée est un peu morose et puis, là encore, une lecture change ma perspective. Mercredi matin, Giulia Scarpaleggi, aka Jul’s Kitchen, publie un post lumineux sur Instagram. Elle parle de renaissance, de Sophia Loren, de Marcello Mastroiani, je me prends à rêver… mais elle nous dit surtout de jouer le jeu, de rester chez nous et… de faire des pâtes. Le voilà l’esprit italien que j’aime tant. Merci Giulia! Bon ok, après j’ai fait une soupe aux poireaux à la place de faire de la pasta fresca, mais ne l’oubliez pas, je suis belge, j’applique les conseils comme je peux.

Lire le post Instagram de Jul’s Kitchen ICI

En parallèle de mes recherches sur internet, je suis en contact avec Alice plusieurs fois par jour, on avance sur nos dossiers boulot, on prend des nouvelles et puis elle me parle du livre d’une de ses fugueuses, Armelle Gréhan (“les bonnes mères boivent du spritz”, Editions Balland). Elle me dit qu’elle l’a dévoré, qu’elle va me le passer (ok, ça monte ma liste de livres à lire à 2, on tient le bon bout) et puis elle me dit « va lire ses articles sur le coronavirus, tu vas voir, c’est bon pour le moral!” 

PLAISIR DE VIVRE AU RALENTI avec Armelle Grehan

 

J’aime de suite le ton mordant et sans fards d’Armelle. C’est drôle, bien sûr, mais c’est aussi plein de petits détails de vie qui en apprennent beaucoup sur ce que vit une famille actuellement dans le nord de l’Italie. Le passage sur le plaisir de vivre au ralenti me fait terriblement penser à ce qu’Alice expérimente avec sa petite famille ces jours-ci… et la remarque de Leone, le philosophe de la tribu, sur la notion “de prendre son temps”! Un autre passage m’interpelle: ”Même si je suis la première à râler lorsque Vérone est assiégée par les touristes, je n’aurais jamais pensé que ce que l’on appelle « les gens » me manqueraient autant.” Cela me fait penser à moi, qui clame d’habitude haut et fort que je préfère vivre à la campagne que dans une ville assaillie par le tourisme. Et pourtant, après seulement 3 jours de quarantaine, je peux vous dire que je donnerai beaucoup pour aller prendre l’apéro avec mon amie Sandra debout dans un bar bondé de Florence!

Lire les 2 articles d’Armelle ICI et ICI

Et vous, elle vous inspire quoi cette quarantaine? Je vous en supplie, occupez-moi!

Baci,

Emilie

Par Emilie Nahon

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