BOBINE

BOBINE #3 En plein coeur

Salut les adoré(e)s !

Je n’attendais rien de ce voyage.

Il faut dire qu’après des années de tentatives d’aventures un peu cata en famille, partir sans expectatives est sûrement le meilleur état d’esprit pour ne pas être déçue quand on voyage avec 3 enfants de 9, 7 et 3 ans (coucou les tests positifs au Covid pratiquement au pied de l’avion, ou les épidémies de gastro synchro pour toute la famille).

Le Maroc à Noël ? Pourquoi pas.

Nous avions eu la chance de partir très loin à la même époque l’année dernière, et j’avais encore en moi les sensations de joie pure et de liberté à la découverte de ces nouveaux paysages au bout du monde.

Ma seule appréhension pour le Maroc était donc de ne pas être suffisamment dépaysée, de ne pas trouver quelque chose qui m’embarque loin dans ma tête. Sûrement la faute à l’ami Instagram qui capture une carte postale d’un pays et nous arrose à gogo de ces (très beaux) clichés. J’oublie parfois – bêtement – la dimension magique des voyages à l’étranger : le « oh mais » à l’ouverture d’une porte, les éclats de rire liés aux incompréhensions d’une langue, la larme à la dégustation d’une saveur que l’on rattachera pour toujours à ce moment de notre vie.

Bref, j’aime qu’un voyage me prenne avant tout par surprise, même quand c’est moi qui fait le programme. Chez les Marchi l’organisation d’un voyage est d’ailleurs bien rôdée : si Andrea réserve les hôtels, je m’occupe des activités et du rythme des journées (on ne se refait pas sur l’idée d’harmonie à apporter à chaque journée, fugueuse-in-chief un jour, fugueuse-in-chief toujours).

Mais voilà, c’était sans compter sur le pouvoir magique du Maroc, ses sons qui enveloppent, la beauté de son écriture et des couleurs, la gentillesse infinie des locaux envers les enfants … Pour ce 3eme article plus personnel et sur l’idée d’une chronique libre, j’avais envie de partager avec vous quelques moments choisis de ces vacances en famille aux airs de pansement.

Un voyage « soin de soi » en profondeur pour le cœur, les yeux et l’esprit.

Le désert au petit matin.
C’est bien simple, j’avais envie de pleurer tous les matins en ouvrant la porte de ma tente. Le seul vrai moment silencieux de la journée où tout s’éveillait lentement. Le camp, la nature, moi. Pas de bruit de buggy dans les dunes qui perturbe l’harmonie du désert, les volumes des montagnes bien nets qui se détachent du paysage dans le fond, la vision des enfants qui courent heureux, sans but (enfin si, vers leurs omelettes), juste pour le plaisir de profiter de la liberté toute particulière des vacances.
L’adresse : le désert d’Agafay (notre hôtel, le Caravan by Habitas Agafay. Il y a plein d’autres campements dans des prix différents)

Manger le vent.
Nous avons fait une balade de 3h dans le désert pour aller rendre visite à une famille berbère (3h avec Sole qui « trekke », on a peur de rien). Bianca ramassait des cailloux pour son exposé de rentrée, Leone posait mille questions au guide. Rien ne me rend plus heureuse que d’avoir fait des gamins curieux. Tout ça pour dire que j’ai vécu un moment de Bliss total devant une vue sublime, Sole sur les épaules du padre me commentant très sérieusement qu’elle « mange le vent », la bouche comme les bras, grand ouverts. J’ai adoré qu’elle me dise ça, et qu’elle me le dise très sérieusement. Je lis un livre de dingue (auquel je consacrerai un article) et l’attitude de Sole était vraiment en phase avec cette idée de la « femme sauvage », très consciente de son environnement, des sensations qui la traversent, bref totalement « dans son délire ». Cette idée d’être connectée à soi et au moment, dans un grand tout. Moi ça m’inspire à faire tout pareil et à manger un peu plus souvent, le vent.
L’adresse : booker un trekking de ce genre ici  Sachez que c’est tout à fait faisable de le faire en journée tout en séjournant à Marrakech. Le désert se situe à peine à 30 minutes !

« Le temps ne s’est pas arrêté, il a un peu ralenti ». Proverbe marocain

Face à la mer (face contre terre ! Pardon).
C’est peut être un des grands talents de mon mari, trouver des apparts de malade à louer en vacances (larme à l’œil en repensant à celui de Porto il y a 2 ans). À Essaouira, après les tentes vraiment luxes du désert, on voulait revenir à la réalité avec un appartement dans la Médina de Essaouira. Moralité, les gosses dormaient dans le même lit et nous avions une terrasse sur le toit face à la mer pour le café du matin et la bière du soir. Je vous épargne la descente de l’échelle en pente raide après le champagne du jour de l’an (j’adore le champagne rosé ET je bois très vite), mais quelle magie de s’endormir au son des vagues ou de perdre la notion du temps en admirant la marée et les pêcheurs de coquillage.
Adresse : best soupe de poisson ever chez Fred au resto Triskala à Essaouira. 

La quête de la légèreté.
Nous avons passé une demi journée au Jardin des Douars, un très bel hôtel qui affichait complet côté nuitée, à 20 minutes du centre d’Essaouira. Plus de place pour dormir ? Pas de soucis, on peut y booker une table pour le déjeuner, une après-midi à la piscine chauffée et même profiter de leur spa. J’avais timidement booké un gommage classique au savon noir sans trop savoir à quoi m’attendre. Déjà j’ai adoré la grotte magique où est fait le soin, installée nue sur une sorte d’autel en marbre (on aurait dit un autel sacrificiel d’Indiana Jones!). C’est là qu’est appliqué le savon, recto verso, on le laisse poser 10 minutes pour ramollir les peaux et zou la personne vient vous frotter avec le gant et vous laver. J’ai adoré la force du massage et du moment, l’idée du soin entre femmes, en silence, dans cette antre obscure illuminée d’étoiles.
L’adresse : le jardin des douars (ici)

Manger le vent, ouvrir grand les yeux, absorber la beauté du désert
(et reprendre du couscous).

La leçon de déco permanente.
Bon là, c’est évidemment le coup de cœur absolu, chaque adresse, chaque ville, chaque palette étant une petite leçon en soi de décoration d’intérieur. J’ai retenu=
1/ Dans le désert, le full beige rehaussé de tables en bois repeintes simplement en bleu ou en vert très flash.
2/ Dans les chambres, les dessus de lit épais avec pompon pour un effet « lit de princesse ».
3/ L’apport du noir en petites touches pour apporter une sophistication (un modèle graphique de tapis ou de coussin, une lampe, une céramique bicolore noire et blanche sur une table en bois …)
4/ Les tapis mis partout et accumulés pour un effet ultra chaleureux. Andrea n’aime pas les tapis ? Il va malheureusement être servi à Casa Marchi.

5/ Les grandes lampes en fer rondes qui deviennent des nuits étoilées une fois allumées. Trop de poésie dans le salon le soir au dessus d’un canapé velours !
6/ le « all over » céramique sur une surface, comme les fontaines du jardin Majorelle entièrement recouvertes de cette céramique sublime. Pareil sur les tables en fer recouverte d’une mono couleur flash.
7/ Des plantes, des plantes, des plantes. Je réfléchis sérieusement à me mettre au jardinage. Je me fais flipper.
8/ Le VERT, clairement ma couleur 2025, et magnifiée partout au Maroc (si ma fugueuse Juliana me lit, elle ne pourra qu’être d’accord avec moi!).
Les adresses : fouiner dans les souks après s’être inspiré des boutiques déco qui savent très bien sélectionner et présenter de manière contemporaine tous ces beaux objets (Chabi chic à Marrakech, Minimal Bazar à Essaouira).

Les portes.
Présentes absolument partout et bien souvent très travaillées, les portes sont peut-être un des symboles les plus forts de ce voyage. Les portes qui renferment tous ces trésors, les portes que l’on ose pas pousser dans la vie, les portes qui s’ouvrent toutes seules quand l’état d’esprit est le bon, les portes qu’il faut enfoncer quand elles bloquent. Bref la porte quoi, sculptée, peinte, sublime, trait d’union entre deux mondes.
L’adresse : le Maroc. Tout simplement.

À bientôt !
With love,
Alice

MES QUESTIONS

PROJETER ET VIVRE. Je me rends compte du nombre de fois où je ne réfléchis pas à quoi j’ai vraiment besoin, même quand il s’agit de pur loisir comme les vacances donc d’un espace que je devrais – normalement – modeler comme je l’entends. Or souvent je me calque sur ce que j’ai déjà fait + je me range à l’avis de quelqu’un d’autre qui a les idées plus claires que moi. Alors je crois qu’au delà de la destination à choisir, il y a vraiment la typologie de vacances à définir pour répondre à la situation du moment. Sport ? Se ressourcer au calme ? Folie des musées ? Roadtrip à changer 4 fois d’hôtel en 1 semaine ? M’auto-scanner pour savoir de quoi mon corps et mon esprit ont besoin, fait partie d’un nouveau réflexe que j’essaie d’adopter pour ne plus faire n’importe quoi (aller skier alors que je traverse des changements physiques et des insomnies, faire une fugue en mode city-trip alors que j’ai besoin de regarder la montagne sans bouger). On pourrait résumer ça par =

  • Si personne ne m’influence, de quoi, moi, au plus profond, ai-je besoin ? Ai-je envie ?
  • Si j’oublie ce que j’ai l’habitude de faire (par exemple passer la Pâques chez Tante Huguette dans le Loire-et-Cher), et que j’ai champ libre, je ferais quoi aux prochaines vacances ?

MES RESSOURCES

 RETOUR D’EXPERIENCE. J’ai organisé une trentaine de fugues italiennes avec des groupes de femmes depuis 2019. Durant ces parenthèses, j’ai vraiment appris que le rythme d’une journée est aussi important que le programme et je ne peux pas m’empêcher d’appliquer cette recette magique aussi aux vacances en famille. Quand je construis le dit programme, je fais donc attention à 1/ la variété des activités 2/ bien penser les horaires pour éviter de courir d’un lieu à l’autre (toujours une petite marge de manoeuvre, au pire si on a du temps, on achetera un Magnet hein) 3/ conserver des plages horaires pour inviter la surprise (même 2h suffisent). Bien souvent on a envie de faire quelque chose qui nous est conseillé sur place et ça, on ne peut pas l’anticiper 4/ imaginer un moment wahou pour les enfants dont je n’ai pas parlé avant (le surf le 31 décembre par exemple) pour créer des émotions et des souvenirs forts.  Et puis après il y a bien sûr MES GRANDS RÂTÉS comme le jardin Majorelle booké le 1er décembre au lieu du 1er janvier. Par le plus grand des miracles il y avait une dernière dispo le 2 à 15h mais il s’en est fallu de peu !

ALBUM PHOTO. Je prends beaucoup de photos (Ah bon ? Quelle surprise) et je les trie au fur et à mesure durant le voyage en mettant des étoiles sur mes préférées. J’utilise un App que beaucoup connaissent (Rosemood) pour faire mes albums depuis mon téléphone. Mon secret c’est de les faire immédiatement au retour depuis la voiture. Moralité, ils sont prêts avant d’avoir posé le pied à la maison. Bien sûr, je me fais giga plaisir côté mise en page, hors de question de choisir l’option du remplissage automatique (bien pratique quand même je le reconnais).

Par Ali

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