BOBINE
BOBINE #2 Comment j’ai changé d’avis (je me fatigue)
Salut les adoré(e)s !
Bon, c’est la catastrophe.
Alors que j’ai déjà écrit l’article 3 de cette nouvelle chronique, cet article 2 ne me pose que des problèmes. Je tourne autour, je lui renifle les fesses, j’écris des versions (j’en suis présentement à la V12, je veux mourir). J’EN AI MARRE voilà c’est dit.
Donc j’ai tout effacé et suis prête à recommencer. Je vous explique la situation.
À la fin de l’article 1, je vous parle (enfin soyons sincères ici, je vous TEASE carrément) du changement que je vis et comme quoi ce serait « sympa » de raconter tout cela plus en profondeur.
Du coup je me dis « super Alice ! » ton thème de 2ème article est tout trouvé, tu vas raconter tes 2 dernières années, pourquoi tu t’es effondrée, tout ce que tu as fait pour aller mieux, comment tu as pris des décisions hardcore, comment tu les as mis en place et nous y voilà janvier 2025, la nouvelle vie. Casual, une explication d’un changement monumental en 50 lignes (8 ans de collab avec Gallimard Voyage, et je ne suis toujours pas foutue de compter en « signes ». Lamentable).
N’IMPORTE QUOI.
Je suis tout simplement incapable de vous écrire sur ces sujets.
Pour ceux qui me suivent depuis un moment, vous savez que j’ai beaucoup de mal à parler à chaud et à parler de choses très personnelles, surtout quand elles touchent d’autres personnes que moi (exemple : il m’a fallu 4 ans pour écrire en typographie taille 6 très petit au fond d’un article, que j’avais divorcé). Là, c’est le caca car tout ce qui fait la matière des 2 dernières années est totalement liée à d’autres personnes que moi, les gens que j’aime le plus au monde, ma famille, ma soeur, mes parents. Autant vous dire que je ne suis pas prête de déballer quoi que ce soit.
En même temps, ceux qui me connaissent un peu, savent aussi que parfois, à un rythme tout à fait personnel (nombre d’article perso écrit en 2024 ici = 1), je « balance une bombe ». C’est à dire un article extrêmement personnel avec en général un contenu bien sincère comme il faut. Je crois que tout ce que j’ai écrit sur la fugue par exemple, a fait mouche car vous avez apprécié cette transparence, elle vous a fait vous questionner à votre tour (la fugue ça fait 6 ans qu’on en parle by the way, c’est fou). Du coup qu’est ce qu’on fait avec tout ça ? Comment on avance ? Moi dans l’écriture, vous dans la compréhension de la situation ?
Je me dis que ce qui est intéressant, me concernant (vous, vous allez peut-être partir en courant), c’est d’envisager ces articles comme un laboratoire d’écriture. Faire les choses à mon rythme, en comprenant petit à petit ce que je suis capable d’exprimer ici, où j’ai mes limites, où j’ai envie de pousser plus loin le curseur. Car si je me re-challenge dans une chronique perso, vous vous doutez bien que je ne vais pas vous laisser tomber, hein, je vais bien finir par trouver une manière d’écrire sur ces sujets qui me brulent un peu les doigts (cette expression existe-t-elle dans la vraie vie ? Non sono sicura).
En tout cas si je me pose deux secondes pour comprendre d’où vient l’envie de cette chronique c’est que j’ai vraiment la sensation d’avoir gardé en moi les émotions, les idées, les phrases, les concepts qui me traversaient ces dernières années. Ou plutôt de les avoir laissé filer. J’ai très peu écrit (à part un début de roman en 2021-2022 mais pratiquement rien depuis), j’ai très peu déposé. Le petit canal de diffusion sur instagram m’a aidée à ça peut-être, me remettre dans l’instantanéité des idées « oh si je leur racontais ma matinée de sport cata » BAM, écrit dans l’heure et publié.
C’est bête mais ça a réanimé en moi la machine à écrire et je peux vous dire que c’est vraiment mon ambition de cette année, faire la machine à écrire et honorer un peu cet élan que je considère sacré car il vient souvent directement du coeur. Quand je sens que j’ai un truc à dire, même quand c’est pas très clair – comme le prouve largement cet article – il faut que je me lance.
L’idée est de suivre le flow, suivre le fil, ce fameux fil à dérouler ensemble étape après étape pour arriver à une vérité. Elle peut être immense ou minuscule, mais elle vaut la peine d’être dite si elle m’aide à avancer et à mieux me comprendre. « Du coup Aliceeeee la vérité c’est quoiiiii lààààà ? » (oui je sais, vous avez des attentes). Et bien figurez-vous que c’est exactement ce que je viens d’écrire au paragraphe du dessus. Me faire confiance quand je perçois les signaux faibles, quand je sens que quelque chose frémit à l’intérieur. Prête à l’action, le stylo à la main, les doigts sur le clavier.
Disons que si à terme, je peux aussi écrire un contenu sans balancer 5h de travail à la poubelle parce que je change d’avis, ce serait sympa hein. J’ai une vie, 3 gosses, et des trucs à faire.
Je vous remercie d’être allé(e) au bout de cet article qui ne répond finalement en aucun point à vos espérances de contenu. Pour l’explication du changement, on repassera (même si j’y travaille, je promets). PARDON.
Et bien sûr, je vous embrasse les chouchous dell’amore adorées (si vous me connaissez dans la vraie vie, vous savez qu’au bout de 4 secondes, j’appelle les gens minouchat, loup d’amour, patachouroudoudou. Famille, amis, collègues, personnel à la banque, tout le monde y passe. Je crois que je me retiens très très fort uniquement durant les weekends des Fugues Italiennes – pour avoir l’air professionnelle un peu au milieu des blagues – mais c’est TRÈS dur).
Love,
Alice
MES QUESTIONS
S’ÉCOUTER. Vous comprenez mon sentiment d’être mal à l’aise dans l’écriture des premières versions de cet article ? Cette idée de me sentir en très léger décalage avec la situation, et finalement de me rendre compte toute seule que quelque chose cloche ? Ça s’appelle « s’écouter », ça s’appelle l’instinct je crois, et je fais tout pour me reconnecter à lui. Du coup j’essaie plus souvent de me poser ces simples questions quand je perçois le fameux décalage :
- Pourquoi je me sens comme je me sens ? C’est bête mais je mets directement le doigt sur un truc.
- Ai-je le droit de me sentir autrement ? Si oui (à 99%), qu’est ce que je peux faire pour y arriver ? Et bien dindon, effacer 12 versions de ton texte et écris autre chose.
MES RESSOURCES
LE FLOW. J’ai une note sur mon iphone depuis 1 an qui s’appelle « le flow » et dans laquelle je note absolument toutes les questions ou les fulgurances que je peux vivre (même les cauchemars au réveil). C’est bête mais avoir cette liste de questions et parfois aussi de réponses, à portée de main me rassure. C’est aussi un petit baromètre de mes états « aujourd’hui OK ». Quand je n’ai pas mon psy sous la patte, j’ai un lieu où ce qui me traverse trouve un refuge, ce n’est plus « perdu ».
Par Ali
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