Dolce Vita

DOLCE VITA, Jean-Claude Dusse existe-t-il en Italie ?

Après 3 ans déjà passés en Italie, je reste toujours très attentive au comportement et aux habitudes de mes compatriotes…et me fais toujours une joie de croquer pour vous leurs portraits.

A Noël, j’ai eu la chance de partir en Afrique dans – attention le mot fait peur – un Club Vacances, une sorte de vase clos finalement très propice à l’étude. La perspective de partir en club vacances m’a immédiatement ramenée aux souvenirs du film culte les bronzés : animateur à l’ego démesuré, quinquagénaire apprêtée cherchant le frisson, familles d’habitués dont le seul fait de connaître par cœur les horaires de la cantine confère une certaine supériorité. J’attendais donc avec impatience de voir comment le spécimen italien évoluait dans un tel milieu, et après 7 jours d’intense observation, j’ai finalement retenu 3 grands points.

Alimentation

Elle est centrale dans la vie de tous les jours et les vacances ne dérogent pas à la règle.  Pasta al dente, pizza croquante, l’italien a besoin de repères et l’île de zanzibar a investi dans des fours à pizza dernière génération pour répondre à cette demande. De plus, au delà du choc produit par le panetone qui trônait  fièrement entre les fruits exotiques pour le jour de l’an, j’ai également été marquée par cette phrase qui représente à elle seule la douleur de l ‘italien à l’étranger « et toi quand tu rentres, tu manges quoi? »… Ravioli in brodo, prosciutto, piadina; tout le monde y va fièrement avec les spécialités de sa région et se met à rêver du plat promis.

Corps

Premier constat alarmant pour la femme française, le physique de la quinqua est beaucoup plus rayonnant de l’autre coté de la frontière, et l’italienne s’entretient via une alimentation surveillée (je dirais 90% de carotte râpée)  et du sport (ça rigolait fort à l’aquagym à 11h). Ce qui me permet d’enchainer directement avec ma deuxième anecdote, à savoir la taille du maillot, véritable attentat à la pudeur => En Italie, on est fier de son corps. La poitrine est très souvent refaite, mais attention, jamais au grand jamais totalement dévoilée. Ce serait choquer les voisins. Dernier détail de taille pour la française que je suis, aucun tube de crème solaire n’a jamais fait son apparition sur la plage. C’est comme si toutes les campagnes de prévention s’étaient arrêtées à la douane, j’avais presque honte de sortir mon FP50 4 fois par jour (pour ma défense, zanzibar est au niveau de l’équateur). N’importe quelle dermatologue française aurait pleuré devant le spectacle des corps carbonisés à l’heure de l’apéro.

Échange 

Pour terminer, l’élément qui m’a le plus frappé: ce besoin permanent voir viscéral du contact avec autrui. On ne lit pas, on ne regarde pas l’horizon en méditant, on ne hume pas l’odeur des fleurs dans le jardin… ON DISCUTE. Et cela, n’importe où, en petit groupe et debout (très important le debout, on forme un petit cercle fermé). On échange et on debriefe sur les excusions, le plat du jour, comment nouer son paréo…tout ça en bord de mer pour optimiser le bronzage grâce au reflet de l’eau (pas peur du soleil – bis). Le besoin de communication est permanent et il est tourné également vers l’extérieur: le premier réflexe avant d’aller se tremper les pieds dans l’océan indien le 1er jour, était de vérifier que le wifi arrive bien sur la plage.

 

Certes, un animateur hystérique a osé me proposer de danser le patchanga sur Laura Pausini; la chanson du club hante encore mes nuits … mais les vacances étaient douces, le pays et sa nature magnifique et mes acolytes italiens plein d’attentions (j’étais la seule française  sur 200 hôtes !). Pour conclure, j’aimerais citer le guide zanzibarite qui m’a fait visiter les plantations « Les français sont trop sérieux, les italiens sont heureux ». A méditer !

Ali

les vacances à l'italienne Alidifirenze

Par Ali

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