Dolce Vita

DOLCE VITA, Mamma di Firenze

Etre enceinte en Italie, une nouvelle aventure! J’ai mis un peu de temps à écrire ce post, forcément plus personnel. Mais la petite créature est prévue pour fin mai donc on y est là … et j’avais envie de partager quelques anecdotes des derniers mois avec vous. Etre enceinte, ce n’est pas seulement une bonne nouvelle pour les êtres qui m’entourent – amoureux, famille et amis – mais aussi pour les italiens qui ont croisé ma route ces 8 derniers mois. Car oui, en Italie, porter la vie est une fête, on vous célèbre au quotidien!

La gentillesse des gens prend par exemple des proportions hallucinantes. Dans la rue, je suis Moïse, les foules s’écartent devant moi pour éviter de me faire faire un mètre à droite ou à gauche que je n’aurais pas prévu. Même les florentins pure souche, les durs à cuire dont je vous parle souvent fondent devant un bidon arrondi. Et je ne vous parle pas des transports en commun où les mamies font des sauts de Kun Fu Panda pour me laisser leur place (oui je sais, c’est mal, je prends la place des mamies dans le bus, mais mon ventre faisait 15 kilos à 34 semaines). Ma copine parisienne Morgane, également enceinte a halluciné du traitement de faveur pendant une visite guidée de musée où la guide nous a installé 2 chaises au premier rang pour nous permettre de profiter du tour sans fatiguer. Bref, des petites attentions qui font plaisir et adoucissent le quotidien pas toujours rigolo d’un mini-baleineau.

De plus, la nourriture, centre de gravité du quotidien italien en temps normal, devient une question de vie ou de mort pendant la grossesse. Mes amours de collègues m’ont déposé pendant 7 mois des offrandes sur mon bureau, soucieux de me voir avaler seulement des litrons de pompotes achetés en France et à 60 calories pour la pause café. Il reste une dernière part de tarte sicilienne dans la cuisine du bureau ? les 500 calories sont pour moi bien évidemment. Un patron de restaurant m’a même offert un cheesecake que j’étais venue lui acheter spécialement, attendri par le seul fait que j’ai pensé à lui pour « notre » dessert, à moi et au petit.

Enfin, en Italie on vous pelote non-stop pendant la grossesse. De la boulangère à la voisine de table au restaurant, il suffit que la conversation soit engagée (souvent par votre voisin ému à la vue de votre tee-shirt déformé) pour que la personne se penche vers vous et vous caresse le bidon. Bon le mien est une invitation permanente car il est ENORME, mais je vois mal un français au resto se permettre de faire la même chose. Etant pudique, au début je détestais mais je m’y suis fait car c’est un geste bienveillant, on vous encourage et vous rassure! La double question fatidique (fille ou garçon + prénom ) est immédiatement posée après la bénédiction par la caresse, et on s’esclaffe que la réponse soit bambina ou bambino, Marco ou Ginevra.

Bien sûr, je ne vis pas dans le merveilleux monde de Mickey et le calvaire administratif ne m’est pas épargné. Faire reconnaître la paternité de l’enfant avant la naissance ? L’enfer. Se connecter à la plateforme publique qui gère le congé maternité ? Mission impossible. Récupérer le livret de grossesse obligatoire ? J’en pleure encore.  Heureusement pour compenser, la sécurité du bâtiment administratif me fait passer en top priorité, main sur l’oreillette, en m’escortant comme si j’étais Ministre de l’Intérieur, et ma gynéco me fait la bise.

Voilà Voilà… J’ai évidemment plein d’interrogations pour la suite. Mon fils aura-t-il un mulet comme tout italien de 3 ans qui se respecte? Un sac à dos Invicta aux couleurs immondes? Est-ce-que je vais devenir la reine du panino et de la schiacciata faits maison? Parlera t-il parfaitement français et italien? Ce qui est sur, c’est que j’espère trouver le temps de continuer à vous écrire très souvent et que le contenu #Bambino et #MammadiFirenze va s’accroitre sérieusement sur le site!

Baci,

 

Ali

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Par Ali

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